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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/392

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CHAPITRE XXIV


De Canton à Whampoa par le passage Eliot. — Le drame après la comédie. — Les sociétés secrètes. — Une embarcation du Lys d’eau.

Comme si nous venions tout simplement du bas de la rade, nous fîmes le tour de Dutch-Folly, en passant devant les jonques de guerre.

Les lanternes des bateaux de fleurs envoyaient jusqu’à nous leurs lueurs tremblantes ; les arrières dorés des grands bâtiments guerriers du Céleste-Empire s’élevaient çà et là autour de nous, comme des poupes de vaisseaux hollandais du xviie siècle, avec leurs sculptures et leurs dessins bizarres.

Ces jonques me parurent mieux ou plutôt moins mal construites que les jonques de commerce. Elles étaient moins hautes sur l’eau, le pont y était au moins débarrassé de ce toit de paille qui l’encombre sur ces dernières, les mâts démesurément gros me parurent faits d’une seule pièce. Je comptai sur quelques-unes d’entre elles six canons de 4 à chaque