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Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/19

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médiates pouvaient être nécessaires, et craignant que, vu l’heure matinale, un des magistrats du parquet ne pût être envoyé de suite rue Marlot.

Il était accompagné de son secrétaire et du médecin à la science duquel il avait recours dans les cas semblables à celui dont il s’agissait.

Une fois dans la maison, le premier soin du commissaire fut d’ordonner au concierge de fermer sa porte, de ne l’ouvrir qu’à l’envoyé du parquet, de ne laisser entrer ni sortir personne, sous quelque prétexte que ce fût.

L’événement était encore ignoré des voisins, car Bernier, peu causeur par tempérament, s’était gardé d’en dire un mot. Or, il était le seul des habitants du no 13 qui eût mis le pied dans la rue.

M. Meslin et le docteur se transportèrent aussitôt au second étage, et lorsque le médecin eut constaté que c’était bien un cadavre qu’il avait devant lui, il renversa le mort sur le dos, enleva le couteau de la blessure et ouvrit ses vêtements.

Il reconnut alors que le malheureux avait été frappé avec une telle force que l’arme avait pénétré de toute sa longueur, près de vingt centimètres, dans l’aine, du côté gauche.

L’artère fémorale avait dû être atteinte ; cependant l’hémorrhagie n’avait pas été aussi abon-