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Page:René de Pont-Jest - Le Procès des Thugs.djvu/113

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Une partie de la bande a été prise par le colonel Sleeman. (Page 117.)

« Le cipaye nous avait écoutés.

« — Si mon colonel me le permet, dit-il, je descendrai dans la prairie et saurai si bien tromper les tigres et les Thugs, qu’ils me laisseront gagner la route et courir au-devant de nos libérateurs.

« — Es-tu bien décidé, mon brave ? demanda Ireton.

« — Dites un mot, et je pars, répondit l’Hindou.

« Le colonel, pour tout consentement, lui serra la main.

« Nous tînmes la corde le long de laquelle le cipaye se laissa silencieusement glisser, puis nous écoutâmes, penchés sur le vide.

« Pendant dix minutes, aucun bruit ne se fit entendre dans la prairie. C’était plus de temps qu’il n’en fallait pour gagner la route.