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Page:René de Pont-Jest - Le Serment d’Éva.djvu/313

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chambre à coucher, de façon que, si elle était forcée de rester chez elle, Éva aurait toujours sous les yeux de la verdure, et que si, au contraire, la promenade lui était possible, il lui suffirait de faire quelques pas pour gagner le parterre.

La villa des Tilleuls était une fort belle habitation. La maison, nouvellement construite, était un grand pavillon à l’italienne, où deux ménages auraient pu se loger à l’aise.

Ronçay en avait complété l’ameublement, et tout y était élégant et confortable. Du boudoir qui faisait suite au grand salon, on avait fait un cabinet de toilette où coucherait Jeanne. Gilbert habiterait également au rez-de-chaussée, dans une pièce voisine de la salle à manger, c’est-à-dire à la portée de la voix de son amie.

Les chambres destinées à Mme Bertin et à Blanche étaient au premier étage, ainsi que celle de Bernel, qu’une sonnerie électrique mettait en communication directe avec l’appartement de Mlle de Tiessant.

Quant au jardin, au milieu duquel s’élevait la villa, c’était un véritable parc planté d’arbres centenaires. Il s’étendait du petit bras de la Marne à la route qui côtoyait le grand bras, dont le séparait une large grille, où on avait ménagé une porte pour les voitures, mais qui ne servait le plus souvent qu’aux piétons.

De ce côté, à l’angle droit de la propriété, s’élevait un kiosque, sorte de salle à manger en plein air, dont les grandes baies ouvraient sur la berge. On pouvait de là suivre des yeux les promeneurs, les