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Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/464

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quence de grandes pluies, qui couvrent le pays de mares, devaient sembler la cause immédiate des nuées d’insectes qui sortaient de ces mares.

Le son de la sixième trompette amène un autre fléau : c’est l’invasion des Parthes, que tout le monde croyait imminente[1]. Une voix sort des quatre cornes de l’autel qui est devant Dieu, et ordonne de délier quatre anges qui sont enchaînés aux bords de l’Euphrate[2]. Les quatre anges (peut-être les Assyriens, les Babyloniens, les Mèdes et les Perses[3]), qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année, se mettent à la tête d’une cavalerie effroyable de deux cents millions d’hommes. La description des chevaux et des cavaliers est toute fantastique. Les chevaux qui tuent par la queue sont probablement une allusion à la cavalerie parthe, qui tirait des flèches en fuyant. Un tiers de l’humanité est exterminé. Néanmoins, ceux qui survivent ne font pas pénitence. Ils continuent d’adorer des démons, des idoles d’or, d’argent, qui

  1. Voir ci-dessus, p. 318. Comp. Tacite, Hist., IV, 51 ; Jos., B. J., VI, vi, 2.
  2. Comp. Virg., Georg., I, 509.
  3. Les auteurs d’apocalypses adoptent la vieille géographie biblique, même quand cette géographie ne s’applique plus à leur temps. Voir Commodien, Instr., II, i, 15 ; Carmen, vers 884 et suiv., 900. ; S. Épiph., hær. li, 34. Comp. Daniel, vii, 6 ; Hénoch, lvi, 5-8.