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Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/471

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une valeur rétrospective et se rapporte au meurtre des deux Jacques, surtout à la mort de Jacques, frère du Seigneur, qui fut considérée par plusieurs à Jérusalem comme un malheur public, un événement fatal et un signe du temps[1]. Peut-être aussi l’un de ces prédicateurs de pénitence est-il Jean-Baptiste, l’autre Jésus[2]. Quant à la persuasion que la fin n’aura pas lieu avant que les juifs soient convertis, elle était générale chez les chrétiens ; nous l’avons également trouvée chez saint Paul[3]

Le reste d’Israël étant arrivé à la vraie foi, le monde n’a plus qu’à finir. Le septième ange embouche la trompette. Au son de cette dernière trompette[4], de grandes voix s’écrient : « Voici venue l’heure où notre Seigneur avec son Christ va régner sur le monde pour l’éternité ! » Les vingt-quatre vieillards tombent sur la face et adorent. Ils remercient Dieu d’avoir inauguré sa royauté, malgré la rage impuissante des gentils, et proclament l’heure de récompense pour les saints et d’extermination pour ceux qui corrompent la terre. Alors s’ouvrent les

  1. Voir ci-dessus, p. 67-69.
  2. Comp. Matth., xvii, 9-13.
  3. Saint Paul, p. 472-474. Cf. Commodien, Carmen, v. 832 et suiv., 930 et suiv.
  4. Ἐσχάτη σαλπίγξ. I Cor., xv, 52.