tion avec les dogmes fondamentaux de la religion d’Israël.
En Galilée, les rapports des deux sectes semblent avoir été bienveillants. Un judéo-chrétien de Galilée, Jacob de Caphar-Schekania[1], paraît, vers ce temps, tout à fait mêlé au monde juif de Séphoris et des petites villes voisines. Non-seulement il s’entretient avec les docteurs et leur cite de prétendues paroles de Jésus ; mais encore il pratique, comme Jacques, frère du Seigneur, la médecine spirituelle et prétend guérir une morsure de serpent par le nom de Jésus[2]. Rabbi Éliézer fut, dit-on, poursuivi comme inclinant au christianisme[3]. Rabbi Josué ben Hanania meurt préoccupé des idées nouvelles. Les chrétiens lui répètent sur tous les tons que Dieu s’est détourné de la nation juive : « Non, répond-il, sa main est encore étendue sur nous[4]. » Il y eut des conversions dans sa propre famille. Son neveu Hanania, étant venu à Caphar-Nahum, « fut ensorcelé par les mînim[5] », à ce point qu’on