et en 117, tendait à se communiquer à tout l’Orient. Les brigands arabes, voisins du Jourdain et de la mer Morte, rendus à l’anarchie par la destruction du royaume nabatéen de Petra, entrevirent la perspective du pillage de la Syrie et de l’Égypte. L’ébranlement était général[1]. Ceux qui avaient pratiqué l’épispasme, pour échapper à la capitation, se soumirent de nouveau à une opération douloureuse pour ne pas être exclus des espérances d’Israël[2]. Quelques-uns croyaient les temps messianiques si bien venus, qu’ils se regardaient comme autorisés à prononcer le nom de Jéhovah tel qu’il est écrit[3].
Pendant qu’Adrien fut en Égypte et en Syrie, les conjurés dissimulèrent ; mais, dès qu’il fut parti pour Athènes, la révolte éclata. On fit, à ce qu’il semble, courir le bruit que l’empereur était malade et atteint de la lèpre[4]. Ælia, avec sa colonie romaine, était
- ↑ Πάσης ὡς εἰπεῖν κινουμένης ἐπὶ τούτῳ τῆς οἰκουμένης. Dion Cassius. Moïse de Khorène (II, 60), d’après Ariston de Pella (?), prétend que le signal donné par Bar-Coziba eut du retentissement dans tout l’Orient.
- ↑ Voir ci-dessus, p. 192.
- ↑ Derenbourg, dans les Mélanges précités, p. 158-160.
- ↑ Moïse de Khorène, II, 60 (détail censé pris dans Ariston de Pella) ; mais Moïse ne connaît probablement Ariston que par Eusèbe, H. E., IV, 6 ; ce qu’il y ajoute n’a guère de valeur, sauf pourtant ce qui concerne Ardachès.