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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/129

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a été assez involontaire. Mais ce qui me console dans mon malheur, c’est qu’il est partagé, et que mes deux concurrents à l’excellence en ont aussi eu de mauvaises. Tout cela demande une revanche, que j’espère prendre après la retraite, dans une composition en discours latin. Du reste, la classe marche très bien : nous voyons de très belles matières, nous étudions les plus grands modèles, Bossuet, Massillon, etc. Nous expliquons des auteurs du plus haut intérêt ; ce sont surtout les tragiques grecs. Ces jours-ci, nous avons expliqué des passages d’Aristophane d’un charme inexprimable. Nous n’avons pas encore fait beaucoup de discours, mais cela viendra. Notre professeur est un homme de la plus grande science et de la plus haute capacité. Il est même plus instruit, je crois, que M. Bessières, quoique celui-ci fût un si excellent professeur. Mais ce n’est plus la même méthode.

M. Duchesne est beaucoup plus sérieux il ne plaisante pas autant, il n’amuse pas autant, mais il sait remplacer ce qui manque à ses classes sous ce rapport par l’intérêt qu’il