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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/134

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XVII


Paris, 8 novembre 1840.


Quelle triste nouvelle, chère maman, nous a apportée votre dernière lettre ! quelle peine le bon Dieu nous réservait Hélas ! je ne prévoyais que trop en quittant mon cher Guyomard que je ne le reverrais plus. Et ses parents… quelle douleur pour eux ! je ne me consolerais pas de cette perte si douloureuse, si je pouvais croire que ce fût moi qui eusse occasionné la mort de mon meilleur ami, en l’attirant à Paris : mais je puis me rendre le témoignage qu’en cela je ne lui ai fait que du bien, et qu’il m’en est reconnaissant devant Dieu. Lui-même souvent me l’a exprimé. Si