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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/142

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XVIII


Paris, 12 février 1841.


Ma très chère maman,

Vous voilà donc rentrée dans votre solitude de Tréguier. Votre dernière lettre m’a fait la plus grande peine en m’apprenant l’inquiétude où je vous avais laissée faute de vous écrire. Le départ de notre chère Henriette[1] en a été la cause, ô ma tendre mère. Hélas ! où est-elle maintenant ? Je la crois bien à Vienne, quoique je n’aie encore reçu aucune nouvelle. Chaque jour, je rappelais tous mes souvenirs géographiques, pour la suivre dans son voyage,

  1. Henriette Renan était partie pour la Pologne en janvier 1841.