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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/22

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faire connaître laquelle de ces trois langues vous préférez que j’apprenne, pour moi peu m’importe absolument. On enseignera aussi le dessin et la musique instrumentale, telle que le piano, etc.[1] Dites-moi si vous jugez à propos que je suive ces cours, ainsi que celui d’histoire naturelle, que je pourrais bien peut-être garder pour l’année prochaine. Enfin, ma chère maman, j’attends votre décision ; et je suivrai tout à fait vos conseils. Je n’ai encore aucun détail sur tout cela, on vient de nous en avertir, et à l’instant je vous écris. Tout cela me fait bien plaisir, surtout les mathématiques. Je ne sais encore quelles parties on étudiera.

Oh ! ma chère maman, si je ne vous écris pas longuement, ce n’est que le temps qui me manque, mon cœur a toujours de quoi vous dire. Je vous apprendrai aussi, ma bonne mère, que j’ai maintenant plus de courage, quand je pense que je vous verrai bientôt. Oh ! que mon espérance ne soit pas déçue,

  1. Le petit séminaire Saint-Nicolas ne recevait pas seulement des futurs prêtres, mais aussi des jeunes gens de bonne famille.