Aller au contenu

Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

longue nef garnie des deux côtés, d’un bout à l’autre, par deux cent cinquante ordinands ; joignez-y l’ordre et la beauté de ces augustes cérémonies, si capables de faire impression même sur ceux qui y sont étrangers et indifférents, et vous comprendrez sans peine la vive impression qu’elle a semblé faire sur la foule nombreuse qui y assistait, quoique plusieurs de ceux qui la composaient n’y eussent peut-être été amenés que par la curiosité. Elle m’a fait une si agréable impression que c’est à peine si j’ai senti les sept heures consécutives qu’elle a duré. Son souvenir, je vous l’assure, restera longtemps gravé dans mon souvenir et dans mon cœur.

Il y a deux jours, bonne mère, que je vous ai écrit encore quelques lignes, mais elles vous parviendront peut-être longtemps après celles-ci. C’est par l’entremise de madame Romand. J’ai reçu, quelques jours avant l’ordination, une carte de visite où elle m’indiquait son adresse, et me priant de la charger de mes commissions. Je n’ai pu lui rendre sa visite en personne, à cause de la retraite de quelques jours qui a accompagné l’ordination ;