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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/262

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certaines heures. C’est juste ce qu’il faudra pour me distraire de mes études et me détendre l’esprit.

Le collège Stanislas est tenu presque exclusivement par des ecclésiastiques ; nous sommes une foule de jeunes étudiants, absolument dans la même position, et nous préparant tous à nos grades. Il y a pour cela des cours spéciaux, dont l’un est fait par Monsieur Lenormant, dont je vous ai tant parlé, avec qui j’ai voyagé, et qui s’est porté à Saint-Brieuc comme candidat pour être député. Ce sera une connaissance toute faite. Il est aussi professeur à la Sorbonne, comme vous savez. Outre cela, il y a encore une bibliothèque spéciale pour ceux qui se préparent à leurs grades, en un mot, tous les secours nécessaires. J’ai retrouvé encore une foule d’anciennes connaissances de Saint-Nicolas, qui y sont maintenant, entre autres ce fameux portier, aux dépens duquel ce pauvre Liart nous égayait si bien, celui qui me disait : Ma sœur, quand Henriette venait me voir. Vous rappelez-vous, bonne mère ? Sa première question a été « Et la sœur, où est-elle maintenant ? »