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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/279

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beaucoup d’amitié et m’a procuré entrée à la bibliothèque particulière de l’Institut. Un de mes condisciples de Saint-Sulpice, frère de l’un des bibliothécaires de Sainte-Geneviève, m’a aussi procuré la permission, rarement accordée, d’en emporter des livres chez moi. Enfin, chère mère, j’ai déjà commencé à suivre différents cours, qui me seront nécessaires pour l’exécution de mon projet, entre autres les cours d’arabe de la bibliothèque royale et du Collège de France. L’excellent Monsieur Quatremère m’encourage aussi fortement à exécuter mon projet et se propose de me fournir des renseignements précieux. Vous voyez, chère maman, que je suis bien appuyé de tous côtés, et que j’ai de raisonnables espérances de succès. Jugez de l’avantage qu’il y a à s’introduire ainsi dans le monde savant par un ouvrage utile et estimé. Et d’ailleurs, chère mère, cela ne m’empêchera pas de prendre mes grades littéraires, d’après mon premier plan. Je regarde le baccalauréat comme déjà passé, quoique mon autorisation se fasse toujours attendre mais elle ne peut plus tarder longtemps, et d’ailleurs ma prépa-