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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/50

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VIII


Paris, 30 mai 1839, deux heures après midi.


Ma chère maman,

Je serais inquiet de votre long silence si la bonne Henriette que je viens de quitter, ne m’avait rassuré sur votre compte, en m’apprenant que vous étiez à Guingamp, durant l’absence de mon oncle et de ma tante Forestier qui, comme je le vois, ont fait un voyage au long cours. Henriette m’a fait espérer de voir mon oncle ces jours-ci ; il y a déjà quelques jours qu’il parut à Paris, mais comme un éclair, en sorte que je ne pus le voir ; mais comme cette fois il doit faire un séjour de quelques jours dans la capitale, j’espère avoir le plaisir bien précieux pour