Aller au contenu

Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grâce que je vous demande ; ne vous privez pas pour nous. Hélas ! ma bonne mère, si vous étiez comme je le voudrais !! mais le cœur me fend, quand je pense que vous souffrez peut-être et que je ne suis pas là pour vous soulager. Ô chère mère, voilà en quoi notre séparation est pénible Que ne suis-je auprès de vous pour vous prodiguer mes soins Je vous supplie, au nom du Ciel, encore une fois de vous soigner, oh bénis soient ceux qui ne vous abandonnent point dans votre solitude. Que je prierai pour eux de bon cœur ! Ô ma bonne mère, si vous saviez combien je vous aime !


Mercredi, 13 novembre.

Quelle longue interruption dans ma missive, ô mon excellente mère, mais je vous assure qu’il n’a nullement dépendu de moi de vous expédier ma lettre je crains bien que vous ne soyez inquiète, ô ma bonne mère, cependant je me rassure en pensant que ma lettre n’a tardé que de deux jours. Nous profiterons de l’occasion dont vous nous parlez