Aller au contenu

Page:Renard - Coquecigrues, 1893.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

EUGÉNIE. — Ne te fâche pas.

ÉMILE. — Je suis peiné, froissé.

EUGÉNIE. — Je m’en vais. C’est tout de même drôle que tu me défendes d’entrer à cause d’un monsieur. Je ne l’aurais pas mangé.

ÉMILE. — La plaisanterie est facile.

EUGÉNIE. — Je te promets de te quitter tout de suite, de te laisser à tes nombreux travaux, si tu me montres au moins le chapeau ou la canne de ce monsieur. Ça me tranquilliserait.

ÉMILE. — C’est de l’enfantillage. Qui m’empêchera de te montrer mon chapeau à moi ou ma canne à moi ? D’abord les vieux ont des parapluies.

EUGÉNIE. — Ah ! tu ruses. Tu te dérobes. Alors j’entrerai.

ÉMILE. — Chère madame, vous n’entrerez pas.

EUGÉNIE. — Brutal ! vous me faites mal aux poignets.

ÉMILE. — Naturellement. Criez, ameutez les gens. Bousculez toutes mes quilles. Je