plairait d’être sentimental un quart d’heure au moins. Vous vous dites : « Puisqu’on me prépare un bon dîner, je vais regarder mélancoliquement ce coucher de soleil. »
DAPHNIS. — Alors, parlons de votre avenir. Que ferez-vous ?
LYCÉNION. — Je veux être sérieuse,…
DAPHNIS. — Vous l’êtes déjà, et du bout des doigts vous tambourinez sur vos tempes comme un caissier qui trouve une erreur.
LYCÉNION. — Pratique. Ma santé ne me permettrait plus l’amour pour l’amour. Je chasserai au mari.
DAPHNIS. — Si la bête passe près de moi, je vous préviendrai.
LYCÉNION. — Riez. Dès demain matin, je commencerai mes courses.
DAPHNIS. — À quelle heure ?
LYCÉNION. — De bonne heure. Je me lève très bien, quand personne ne me retient au lit.
DAPHNIS. — Sincèrement, je vous enverrai des adresses.