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Page:Renard - Fantômes et fantoches, 1905.djvu/315

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les vacances de m. dupont

J’éprouvai toutefois une délicieuse quiétude : je savais.

Gambertin continua :

— L’iguanodon pourra vivre jusqu’aux premiers froids ; la chaleur exceptionnelle de cette année le lui permet. Un été tempéré le tuerait. Mais, il aime les marécages, la sécheresse lui fera du tort ; par bonheur elle s’atténue, et puis, tout me porte à croire qu’il trouvera la baignoire et l’abreuvoir essentiels dans le ruisseau souterrain. Et c’est heureux, car il doit exiger beaucoup d’eau ; la vieille citerne, je parie que c’est lui qui l’a bue, d’où la transpiration de Saurien qui suait de terreur à l’aspect du monstre.

Maintenant, pourquoi ne le rencontre-t-on pas en plein jour ?… Ah ! j’y suis. Ses yeux sont organisés pour soutenir l’éclat d’une lumière douce, émanée d’un soleil sombre et tamisée par les brumes. Notre clarté l’aveugle. Il ne supporte que celle de la nuit, de l’aube et du crépuscule.

Je pris la parole :

    toutes les fois que la chose était possible sans fausser le résultat final, M. Dupont a converti les fractions en nombres entiers et arrondi les chiffres. Peut-être fera-t-il éditer à part ces développements retranchés ; ils contiennent une très captivante théorie du pseudo M. de Gambertin sur la végétalité de l’homme au vingtième siècle.

    (Note du transcripteur.)