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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/125

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de sécurité. Cependant un mal d’une nature plus grave attira l’attention de l’empereur d’un autre côté. Les Seiks, nouvelle secte de religionnaires, parurent en armes dans la province de Lahore, et ravagèrent tout le pays jusqu’aux bords de la Jumnah. Les Seiks s’étaient établis en silence au pied des montagnes de l’Est, pendant le règne de Shah Jehan. Ils diffèrent de beaucoup de religionnaires, en ce que, comme les Indous, ils sont très-tolérans en matière de croyance, et n’exigent qu’une conformité de certains signes et de certaines cérémonies ; mais ils admettent des prosélytes, quoiqu’ils estiment moins ceux qui quittent le mahométisme. Ces peuples forment aujourd’hui un des états les plus puissans de l’Indostan. L’empereur marcha contre eux en personne, et ce ne fut pas sans peine qu’il vint à bout de les réduire : leur chef échappa. L’empereur prit alors sa résidence à Lahore, et il y resta fort long-temps, sans doute, pour réprimer les restes du parti des Seiks, et rétablir les affaires de cette province. Il y mourut après une courte maladie, en 1712 ; et il paraîtrait qu’il ne trouva jamais un moment favorable de visiter Agra, ou Delhi, pendant son règne.