Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/159

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années de son règne, abandonnant toute son autorité au Paishwah, renfermé dans Sattarah, et ne paraissant dans aucun acte du gouvernement, avait préparé les esprits du peuple à cette révolution. Cette partie de l’histoire des Paishwahs a beaucoup d’analogie avec celle des Maires du palais en France.

On devait s’attendre que cet exemple donné par des ministres, encouragerait d’autres usurpateurs qui sauraient profiter du degré d’influence dont ils jouissaient, ou des circonstances, pour se rendre indépendans. Aussi, cet état qui était une monarchie absolue, devint, en peu d’années, une confédération de chefs, et offrit le gouvernement féodal le moins réglé que l’on eût encore vu. Les deux chefs de cet empire divisé suivirent séparément leurs plans de conquête ou de négociation, en paraissant respecter leurs droits réciproques. Le chef du Bérar, moins puissant que l’autre par sa situation locale, forma une alliance avec le Nizam, sans cependant être en opposition ouverte avec le chef du Poonah.

En 1742 et 1743, les Marattes des deux états entreprirent l’invasion du Bengale avec deux armées composées chacune de qua-