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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/183

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eût pu lui donner, il la perdit en 1771, quand l’armée des Marattes le battit complètement à quelques milles de sa capitale. Ce ne fut pas sans de grandes difficultés qu’il parvint à se jetter dans cette ville avec les débris de son armée ; il y brava les attaques de ses nombreux ennemis, qui ne connaissaient point l’art des sièges, et manquaient de tout ce qui était nécessaire pour suivre celui-ci avec succès. Hyder attendit patiemment que l’ennemi, après avoir ravagé le pays, fût contraint de l’abandonner. Quelques années de paix lui suffirent pour le rétablissement de ses affaires, augmenter même ses revenus, et rendre à son armée une force étonnante. Les divisions qui survinrent à cette époque, parmi les Marattes, lui fournirent l’occasion d’étendre son territoire à leurs dépens. Tels sont les effets de la fermeté, de la persévérance et de l’économie.

On demandera sans doute comment les Marattes, que l’on représente comme moins disciplinés que les troupes d’Hyder, ont pu le défaire en bataille rangée ? Ceci ne peut s’expliquer que par la supériorité du nombre. L’armée des Marattes, composée en grande partie de cavalerie, entoura les troupes d’Hy-