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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/266

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(toutes choses égales d’ailleurs) sont en rapport avec leur état plus ou moins amélioré. Dans l’Inde, les routes sont excellentes. Quand de profondes rivières (dans ce pays elles sont en grand nombre et sans ponts), des marais, des montagnes, ou d’autres obstacles s’opposent à ce qu’une route continue à suivre la ligne droite, on lui fait décrire la courbe la plus commode pour le passage. Aussi les routes, dans l’Inde, présentent-elles beaucoup plus de sinuosités que celles d’Europe, où nous jettons des ponts sur les rivières et les courans d’eau, où nous coupons les montagnes pour en adoucir la pente. La différence occasionnée par les sinuosités doit varier avec les circonstances. Elle peut n’être que d’un dixième dans un pays aride, découvert, et passablement uni ; mais cette circonstance est si rare, qu’elle ne peut motiver une règle générale. Plus la ligne de la distance est considérable, plus le résultat des sinuosités le devient aussi. Moins une route est longue, moins elle offre de détours ; car, dans les pays où l’administration des routes n’est point perfectionnée, une grande route se forme de chemins particuliers, qui conduisent d’une ville à l’autre ; sans suivre une ligne de di-