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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/150

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petite date du 3 : j’en parlerai, à l’année prochaine.

12. Le 30 Septembre est encore à la pointe orientale, à deux pierres de celle du 8 septembre.

13. Vers la pointe orientale, du côté du midi et vis-à-vis le commencement du jardin de l’hôtel Bretonvilliers[1], se voit la date du 1er octobre, avec cette légende : id 8bris 80 hodiè finis Rusticanæ[2]. Et, plus bas : epistola pudoris. C’est la lettre où Gaudet d’Arras[3] entreprend de détruire la pudeur dans Ursule. Plus bas encore, on trouve : 14 8bris mors patris R***. C’est la lettre intitulée : La mort de douleur. Enfin, au bout occidental de la même pierre, on lit : 30 8bris mensis est a finita Rusticana. Au-dessous : Tremendo hoc video 1784. C’est dans le temps où j’avais de si vives inquiétudes pour la Paysane et pour les figures du Paysan.

14. Le 8 octobre se trouve vis-à-vis l’esca-

  1. Hôtel Bretonvilliers, ou des Fermes, à l’extrémité orientale de l’île Saint-Louis ; il servait alors aux bureaux des Aides, droits des Fermes et papiers timbrés. Il avait été construit par du Cerceau, pour Le Ragois de Bretonvilliers, intéressé dans les Fermes en 1631. Tallemant des Réaux disait qu’« après le sérail de Constantinople, c’était le bâtiment du monde le mieux situé ». On y voyait des œuvres de Vouet, Mignard et Bourdon. Le bureau général des Aides y fut installé en 1719. Les jardins étaient ouverts au public. Il a disparu en 1875, lors de la construction du pont Sully.
  2. Il n’avait mis qu’un mois à composer la Paysanne pervertie. Voir Monsieur Nicolas : « Ce fut l’affaire de trente jours. Je pris la plume le 1er septembre et, le 1er octobre, j’écrivis sur la pierre, à l’île Saint Louis : 1a 8bris, heri finis Rusticanæ. »
  3. Gaudet d’Arras, personnage du Paysan et de la Paysanne pervertie et de Monsieur Nicolas ; c’était un Cordelier