Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/163

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58, 59, 60, 61, 62, 63, 64. Ces dates des 4 Mai, 5, 9, 12, 13, 17 et 18 n’expriment que ce qu’on sait déjà.

65. 21 maii. Hic Lavalette. Cette date exprime que ce fut pour la première fois que Sara me parla de son nouvel adorateur, sous le nom d’un comte italien : elle le jugeait italien à la basanité de son teint, mais il n’était que gascon. Ce fut en m’accordant ses faveurs qu’elle me fit confidence de ses nouvelles disposicions qui m’affectèrent peu en ce moment : je ne croyais pas, je ne me soupçonnais pas d’aimer Sara à la fureur.

66. 26 maii. Postrema nox tranquilla. (26 mai, dernière date tranquille.) Ce fut la dernière fois que je jouis des faveurs d’Elise avec sécurité : aussi, ayant écrit, le lendemain, sur la pierre, 27 maii, j’y ajouté, dans la suite, biduum ante infortunium. Cette date est à la… (sic) pierre à droite, en venant du Pont-rouge.

67. Die martis 29. Palatium regium (mardi 29, le Palais-royal). Le jour de cette date, je trouvai Sara et sa mère, en voiture, dans la rue de la Bûcherie. Elles me disent qu’elles alaient au Palais-Royal ; et, le soir, Sara me dit qu’elle y avait vu le prétendu comte italien.

68. Le lendemain, 30, Sara et sa mère partirent, pendant que j’étais sorti, de sorte qu’à mon retour, je ne les trouvai pas. Je me doutais si peu de la force de mon attachement,

    nages. Ils sont plus ou moins défigurés, anagrammatisés dans les autres œuvres de Restif : ainsi Florimond s’appelle Valfleuri dans la Dernière aventure ; Delarbre, Duchâtaignier ; Saugrain, Legrainier ; les demoiselles Amé, Hai ; etc.