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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/179

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marque C, qui signifie que je soupai avec Sara.
107. 29 jul. Horâ 3d vidi, non cœnavi. (Je l’ai vue à trois heures. Je n’ai pas soupé avec elle.)
108. 30, 31 jul. Non. (Ni le 30, ni le 31 juillet, je ne vis pas Sara.)
109. 1 Aug. Vcnit domi. (Elle est venue à ma nouvelle demeure.) Cette démarche de Sara était un effet de la querelle qu’elle avait eue avec Lavalette. Elle vint s’informer si j’étais malade, ou si ses deux amans la quittaient à la fois.
110. 8 aug. Ruptura (rupture) : mais tant qu’on n’est pas guéri, les ruptures se raccomodent. 111. 12 aug. Turbo ingens. (Trouble inexprimable.)
112. 13 aug. Crudelis visio ! Loquitur ad clericum Simonoti[1]. (Lundi, 13, cruelle vision : elle parlait, de la fenêtre, au clerc de Simonot.)
Je sentis, cependant, un mouvement de joie, de ce qu’elle était infidelle à Lavalette[2]. 113. 14 aug. Conventio locataria. (Convention avec la mère, pour payer le loyer de l’appartement de la fille, outre mes 12 francs par semaine.)


    « ineffable » ou plutôt « inracontable ». Nous voyons ici que ce motif n’avait rien de particulièrement scandaleux.

  1. Me Simonnot, procureur, avait épousé une jeune fille d’Auxerre.
  2. Les détails des §§ 106 à 116 se retrouvent dans Monsieur Nicolas. Sara le supplie de demander à sa mère de la laisser entrer dans un couvent. Le lendemain, elle apprend à Nicolas, les larmes aux yeux, que madame Debée a congédié Lamontette. Il s’explique alors ses velléités de retraite ; quoique très-peiné, il continue à la voir.