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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/196

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cher de demander à Sara ce que signifiait son absence de la veille : je le traitai comme méritait de l’être un plat personage de son espèce.
163. 18 mart. Sara me fallit. (Sara me trompe.) Je me trompai moi-même ; Sara n’était que sotte dans sa conduite.
164. Cœnam cum illis. (Je soupe avec eux) : c’est-à-dire avec la mère, arrivée de la veille au soir.
i65. 20 mart. Lamina mihi. (Lumières) : Je découvris tout ce qui s’était fait ; la mère avait été à Anvers[1], se faire autoriser par son mari pour marier sa fille quand elle voudrait.
166. Dicteria Deville. (Discours de la Deville.) Elle accusait Sara d’avoir eu la sifillis.
167. 25 maii. Porta recusata. (La porte refusée.) Ce long intervalle sans date marque peu d’émocion de ma part. On me refusa la porte le 25 mai : Sara fesait une nouvelle connaissance, et elle ne voulait pas que je visse ce nouveau personage.
168. 31 maii. Sero ivi cum Sara et matre atque Florimont ad belvederem[2]. Solvi orgeat et glaces. (Le soir, j’ai été avec Sara, sa mère et Florimont au boulevard ; j’ai payé l’orgeat et les glaces.) Ce fut ce jour-là que je revis ma célèbre date du 31 mai de l’année précédente[3]. Je ne répé-

  1. Madame Debée était d’Anvers.
  2. Ce mot prouve que Restif faisait dériver boulevard de belle vue. Les philologues modernes n’admettent point cette étymologie. Ils la tirent de bollwerk, mot allemand qui signifie rempart. Les boulevards furent établis sur l’emplacement des anciennes fortifications.
  3. (Voir, ci-dessus, le § 69.) Sara Debée, felicem foras. Sara Debée fait un heureux hors de chez elle.
    Selon Monsieur Nicolas, l’inscription portait : « Onze heures