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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/26

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Voir sa femme, la « céleste Collette », et en devenir éperdument amoureux, est bientôt fait. Encouragé par un Cordelier sceptique nommé Gaudet d’Arras, vaincu d’ailleurs par des sens déjà prompts à s’enflammer, l’apprenti fait violence à sa maîtresse. Malgré le relâchement de ses mœurs, il pense plusieurs fois à se marier. La vertueuse Parangon, qui lui a pardonné, va jusqu’à lui promettre la main de sa sœur Fanchette.

L’apprentissage fini, il quitte Auxerre et entre à l’Imprimerie royale de Paris. Peu satisfait du directeur Anisson Duperron, qui, paraît-il, exploitait ses ouvriers, il passe à l’atelier de Knapen, puis de Quillau.

L’ouvrage vient à manquer. Le voilà réduit à l’existence la plus misérable, quand arrive une lettre de M. Parangon qui lui offre une place de prote chez lui. C’était le salut ! Il accepte et court à d’autres infortunes. Mme Parangon était morte. Son mari, instruit de l’outrage fait à son honneur, avait juré de se venger à sa manière, en attirant son ancien ouvrier à Auxerre et en lui faisant épouser une fille perdue, Agnès Lebègue.

Il faut lire La femme infidèle pour se rendre compte de ce qu’était cette Agnès, avant comme après le mariage. Toutefois la haine, qu’elle partage avec son gendre, « l’infâme Augé », contre lequel Restif semble avoir eu de sérieux griefs, pourrait être moins méritée en ce qui la concerne. Les accusations dont il l’accable ont rencontré des sceptiques. Grimod de la Reynière affirme l’avoir entendue parler de son mari en termes convenables