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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/33

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qu’elle renferme. Nous l’avons eue sous les yeux pour notre travail et pouvons affirmer qu’elle abonde en renseignements, non seulement sur Restif, mais sur les mœurs de son temps.

Monsieur Nicolas, « le plus intéressant, le plus utile de ses ouvrages », vient ensuite. Les sept premières pages en furent écrites le 14 novembre 1783. C’est un anniversaire qu’il n’a garde d’oublier. Il l’interrompt bientôt pour commencer Oribeau, « mal à propos intitulé par l’éditeur Les veillées du Marais ».

Les Françaises, quatre volumes terminés en vingt-six jours[1] !

Les fautes sont personnelles, comédie bâclée en trois jours. Mais que de remaniements à cette pièce ! Que de difficultés avec le théâtre, que d’entraves de toute espèce, pour aboutir à un échec ! À cette époque, Restif était piqué de la tarentule dramatique. Il n’eut que des soucis avec La Fille naturelle, La Cigale et la Fourmi, Le Jugement de Pâris, Sa mère l’allaita !!

Aucune de ces pièces ne fut représentée, du moins sur la scène, malgré la protection de Beaumarchais et de Mercier. Alors comme aujourd’hui, on n’arrivait au théâtre qu’à force de persévérance et de souplesse.

Mais Restif avait plus d’une corde à son arc : il s’attaquait à la linguistique comme aux questions sociales. Notre manuscrit, et c’est un de ses mérites, donne des fragments du Glossographe, qui devait compléter la série des Idées singulières, et qui ne parut point : ils

  1. La paysanne pervertie l’avait été en un mois.