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Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/84

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orné d’une estampe représentant les ruades d’un âne fouetté par un paysan. Le nom de Restif était écrit sous l’âne, et celui de « Monsieur de Nancy » sous le paysan. Il reçut le numéro le jour de la Pentecôte. On verra, dans Mes Inscriptions, l’effet produit par cet envoi.

Selon son habitude, il a reproduit in extenso l’article du journal, dans l’appendice d’un des volumes de la seconde édition des Contemporaines, afin de reprendre toutes les accusations de son « ennemi » et d’y répondre victorieusement.

Il a avoué que tout blâme lui causait « une peine cruelle ». C’était là une des causes de rupture les plus fréquentes avec ses amis. C’est ainsi qu’il se brouilla avec Mlle de Saint-Léger, avec Nougaret, avec l’abbé de Fontenay et tant d’autres.

C’est encore un froissement d’amour-propre qui le sépara de Mercier. Milran (Marlin, de Dijon), un de ses plus fanatiques enthousiastes, encourut sa colère non seulement parce qu’il prit le parti d’Agnès Lebègue, dans les querelles du ménage, mais parce qu’il ne loua pas sans réserve toutes les nouvelles des Contemporaines[1] et dit franchement son opinion sur La femme infidèle[2]. Milran ne lui avait cependant pas ménagé l’expression de son admiration pour certaines autres nouvelles, après lecture desquelles il lui écrivait : « Viens que je t’embrasse, ô mon compatriote[3] !… C’est toi qui, le premier après l’illustre Jean-Jacques,

  1. Les Contemporaines, 2e édition, t. XIX
  2. Ibid., t. XXVII.
  3. Ibid., t. XXXIV.