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Page:Retté - Réflexions sur l’anarchie. Promenades subversives.djvu/6

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RÉFLEXIONS SUR L’ANARCHIE


Liberté, égalité, fraternité ne sont plus les mêmes choses qu’elles étaient aux jours de la guillotine ; mais il est juste que cela les politiciens ne le comprennent pas et c’est pourquoi je les hais. Ces gens ne désirent que des révolutions partielles, révolutions dans les formes extérieures, dans la politique. Mais ce sont de pures bagatelles. Il n’y a qu’une chose qui serve : révolutionner les âmes. Minez l’idée de l’État, mettez à sa place l’action spontanée et l’idée que la parenté spirituelle est la seule condition de l’unité et vous lancerez les éléments d’une liberté qui mérite d’être possédée.
Ibsen : Lettre à G. Brandes.


L’histoire des persécutions, c’est l’histoire des tentatives faites pour endiguer la nature.
Emerson: Compensation.


Proposition

L’individu normal agit selon la logique naturelle, selon les lois physiologiques qui régissent son humanité. Chez lui, l’idée d’un acte détermine immédiatement l’acte lui-même. Cet acte peut − selon l’illogisme des conditions sociales actuelles − léser nombre d’individualités environnantes, le fait n’en reste pas moins évident : l’acte ayant apporté une satisfaction intégrale à l’individu, l’acte sert l’espèce.