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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/163

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D I A L O G V EI.

Dieu aidant.

L’egl. Que dis-tu de l’arreſ‍t contre l’Amiral, & de celuy contre Briquemaut & Cauagnes ? Ie ne t’entens pas : a-il quelque arreſ‍t donné cõtr’eux ?

L’hiſ‍t. N’en ſcauez-vous autre choſe ?
L’egl. Non.
L’hiſ‍t. Ie vous le diray. Apres la mort de l’Amiral, & le maſ‍ſacre fait ſur les Huguenots dans Paris le 24. d’Aouſ‍t : le 26. enſuyuant, le Roy (comme ie vous ay dit) alla au palais de Paris : & là ſeant, aduoua tout le maſ‍ſacre auoir eſ‍té fait par ſon aduis & propre mouuement, commandant que lon informaſ‍t de la conſpiration qu’il auoit fait mettre à ſus à l’Amiral, auec les teſmoins qui ſeroyent trouuez les plus propres. Ce commandement & arreſ‍t fait, la cour de Parlement (apres auoir dit que le Roy auoit bien & vertueuſement fait, en faiſant meurtrir les Huguenots) deputa commiſ‍ſaires, fit informer parmi les tueurs, forma le procez au meurtri, & pareillement à Briquemaut & à Cauagnes (qui furent faits priſonniers en ces iours-la de maſ‍ſacre, & reſeruez pour ſeruir de bonne couuerture à quelque ſolennelle execution, qu’il leur ſembloit deuoir eſ‍tre faite par les voyes de iuſ‍tice ordinaires.) Il s’enſuyuit en fin arreſ‍t, par lequel (veues par la chambre ordõnee par le Roy en temps de vacations, les informations faites apres la mort, interrogatoires, confeſ‍ſions & denegations de quelques priſonniers, & les autres papiers qu’ils voulurẽt dire auoir veus)

ledic‍t Amiral fut déclaré auoir eſ‍té crimineux de

H.iii.