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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/181

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D I A L O G V EI.

les armees & forces que Charles aſ‍ſemble, pour en exterminer la memoire deſ‍ſus la terre.
Veu pareillement l’areſ‍t donné par Charles, & par ſon parlement de Paris, contre l’Amiral : l’areſ‍t contre Briquemaut & Cauagnes, & tout ce qui fait à voir : ayans ouy ſur beaucoup d’autres, particularitez l’Hiſ‍toriographe, le Politique, & pluſieurs autres teſmoins dignes de foy : & ſur tout cela, eſcouté les plainc‍tes, requeſ‍tes, & prieres treshumbles de l’Egliſe, laquelle nous ſcauons auoir touſiours auparauant prié bien & affec‍tueuſement pour la conuerſion de ſes ennemis, conſeruation & accroiſ‍ſement de leur eſ‍tat & grandeur, pendant qu’elle y a veu quelque eſperance d’amẽdement. Le tout bien conſideré, Nous auons dit & diſons, que les Lutheriens & Huguenots de la France, n’ont tenu, comme ils ne tienent, aucun erreur ne propoſition fauſ‍ſe en matiere de la foy & religion : ains tienent la pure, vraye, & ſainc‍te doc‍trine Chreſ‍tienne, que la vraye Egliſe catholique (de laquelle Ieſus Chriſ‍t eſ‍t le chef) a tenu & confeſ‍ſé, tient & confeſ‍ſe, auec tous les ſainc‍ts martyrs qui ſont morts pour la ſeeller de leur ſang : la meſme (à qui bien l’entend) que les Egliſes d’Allemagne, d’Angleterre, d’Efcoſ‍ſe, de Suede, de Dannemarc, de Noruege, de Suyſ‍ſe, & tous autres eſleus & enfans de Dieu tiennent & confeſ‍ſent, ayans enſemble meſmes marques & ſacremens, ainſi qu’il appert ſuffiſammẽt à tout hõme, qui ſans paſsion, pour ſeulement donner gloire à Dieu, y regardera de pres. Qu’ils ont puiſé

& tiré ceſ‍te doc‍trine des ſainc‍tes Eſcritures du

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