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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/277

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D I A L O G V EI I.

ment oſé faire ſemblãt de s’en meſler, en fuſ‍t à la fin recerché à plein fonds : & que ce n’eſ‍toit pas oſ‍ter la guerre de deſ‍ſus ſes bras, ains ſeulement la differer. Voyant que tout cela ny ſeruoit de riẽ qu’à les faſcher, qu’à troubler le repos de ceux qui aiment mieux ouyr vn diſeur de bonnes nouuelles, qu’vn Michee, qui leur annonce leur ruine, afin qu’ils auiſent à eux. Apres que i’eu recommãdé au Seigneur auec nosfreres refugiez, nos freres aſsiegez : ie partis de ceſ‍te Iſle-là pour m’en venir par deuers les Seigneurs des ligues.
Là eſ‍tiant apres auoir fait entendre bien au lõg à quelques Seigneurs principaux nos affaires, & par conſequent, ce me ſembloit, les leurs, ie penſois pour la conformité de la Religion, qui eſ‍t entre quatre des plus puiſ‍ſans Cantons & nous, & pour la neceſsité de leur eſ‍tat, qui à bon droic‍t peut craindre l’entrepriſe d’vn Prince tyran & perfide, ennemy de toute liberté ciuile & ſpirituelle : & pour le deuoir auſsi que les Seigneurs des ligues ont a conſeruer & maintenir les François, comme leurs alliez & confederez : ie penſois dis-ie, bien profiter de tant envers eux tous que d’en arracher quelque braue & puiſ‍ſant ſecours contre l’oppreſsion du Tyran,
Mais ie trouuay tout au rebours, que deſia les Cantons Catholiques auoyent enuoyé au grand Boucher ſix mille de leurs poures hommes, pour luy aider à eſgorger & maſ‍ſacrer le reſ‍te des brebis Françoiſes.

Le pol. Qui iamais euſ‍t creu que ces gens euſ‍ſent

fait vne ſi grande faute de fauoriſer le party

e.iiii.