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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/335

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D I A L O G V EI I.

article de Daniel touchant la douceur, de laquelle il veut qu’on vſe enuers les Catholiques paiſibles : Cela eſ‍t bien tout arreſ‍té qu’il ne leur ſera fait aucun outrage ne force en leur conſcience, honneur, vie & biens : ains ſeront conſeruez en paix & amitié comme bons compatriotes & freres bien aimez.
Sachans bien le regret que portent telles gens des extorſions & cruautez, dont on vſe en noſ‍tre endroit, & l’enuie qu’ils ont de voir la tyrannie bas, & les anciẽs ordres de la France remis au deſſus. A cauſe dequoy tant s’en faut qu’on les vueille ſurcharger, qu’au contraire on les eſpargnera, autant qu’il ſera poſsible aux contributiõs qu’on ſera contraint de faire pour noſ‍tre conſeruation, chargeans pluſ‍toſ‍t les noſ‍tres que ceux-là.
Quant aux Eueſques, preſ‍tres, moynes, & autres gens de l’Egliſe papale, qui ne porterõt point les armes & qui ſeront contens de viure parmi nous ſans rien attenter, & ſans eſmouuoir ou ſeduire le peuple qu’ils auoyent deceu, ie ſcay auſsi qu’on leur donra moyen de viure honneſ‍tement, & le mieux qu’il ſera poſsible. Le ſurplus de leur reuenu ſera pour deſcharger le peuple.
L’hi. Ce ſera vn ordre parfait, s’ils pratiquẽt tous ces articles.
Le pol. Ne doute pas qu’ils ne le facent, ſi Dieu leur preſ‍te ſa faueur. Mais pour te dire le ſurplus que i’ay apprins en mon voyage : apres la reſolution prinſe en ce Conſeil, ſur beaucoup d’autres choſes neceſ‍ſaires pendant que i’eſ‍tois de ſeiour

à Niſmes, mal diſpoſé à voyager, nous receuions

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