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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/366

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D I A L O G V EI I.

Mais le tyran leur reſpondant en vn mot leur dit qu’il n’auoit rien promis de cela, ni auſ‍ſi donné charge à perſonne de leur en rien promettre : les Polonoys oyans vn tel langage & voyans là l’Eueſque preſent, le ſommerent de ſa promeſ‍ſe luy firent recognoiſ‍tre ſon ſeing appoſé au bas des articles, & luy ayans demandé, qu’il diſ‍t au vray, comme il en alloit. Il confeſ‍ſa d’auoir ſigné les articles, mais que ç’auoit eſ‍té ſans charge ny mandement, conſiderant que s’il ne les ſignoit, il ne pouuoit venir à bout de ſa charge à ſon honneur.
L’hi. O quel honneur, traiſ‍tre pariure ! hé comme il meriteroit bien des eſ‍triuieres en cuiſine.
Le pol. Tout cela luy fut reproché en la preſence du tyran par les Polonoys, leſquels irritez d’vn ſi deſloyal patelinage, ſe partirent de la preſence du tyran ſans luy rien dire dauantage de ce iour-là.
L’hi. A dire la vérité, humainement parlant, le tyran euſ‍t eſ‍té vn grand ſot d’auouer en c’eſ‍t endroit-là mõſieur l’Eueſque auec ſa mitre. Car de là ſenſuyuroit ſi les articles s’obſeruoyẽt, cõme il eſ‍t treſraiſonnable & expediẽt pour le bien de paix, que monſieur le tyran, ſa mere, ſon frere ſon beau pere, le Peron, ſes autres conſeillers & ſuppoſ‍ts ſeroyent traitez, comme meritent les plus laſches & villains meurtriers, que le diable aye iamais mis en beſongne depuis Cayn iuſquà preſent.

Le pol. Cela eſ‍t certain. Voila pourquoy ayãt

penſé