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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/369

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D I A L O G V EI I.

opulent.
Au reſ‍te on voit bien par là quelle eſ‍t la Religion de ceſ‍te maiſon de Valois. Vne partie de Pologne eſ‍t pleine, comme chacun ſcait, d’Anabaptiſ‍tes & d’Arriens, qui ſont vrays ennemis de Dieu & de ſon Chriſ‍t noſ‍tre Seigneur : & neantmoins il leur va promettre de les conſeruer & garder.
Il y a auſsi, par grace de Dieu, vn grand nombre de Polonois, qui font profeſsion de meſmes Religion que nous : il promet de les y laiſ‍ſer & de les y entretenir. Il fait bien quoy qu’il ſoit contraint : i’en ſuis treſaiſe, Dieu ſoit loué.
Cependant il ne peut laiſ‍ſer viure ceux de ſa nation, qui croyans vne meſme choſe, ont tous les iours prié pour luy. Ils ne ſcauroyent mieux faire paroiſ‍tre qu’ils n’ont aucun ſoucy de Dieu, que par ceſ‍te diuerſité de traitement : en laquelle ils monſ‍trent au doigt, comme en tout le reſ‍te de leur vie, qu’ils ne font aucun conte que de leurs delices & de ce qu’ils penſent ſeruir à leur grandeur, & n’employans la Religion, par maniere de dire, que comme vne maquerelle d’eſ‍tat, & couuerture de leurs cruautez.
Le pol. Il eſ‍t ainſi : mais pour pourſuyure, ces ambaſ‍ſadeurs Polonois ayans receu ceſ‍te promeſ‍ſe, & s’aſ‍ſeurans de la luy faire bien garder & de le tenir en bride ſous les loix de leur patrie, ne ſe pouuoyent pas bien contenter de voir la poure

France ſi mal traitee par ceux-là qu’elle a eſleuez.

l.ii