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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/372

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D I A L O G V EI I.

& tels ira-il viſiter qu’il voudroit deſia voir par terre : leur dam, s’ils ne ſcauent choiſir l’occaſion que Dieu leur appreſ‍te.
Or dis maintenant ie te prie ce que tu m’as encores à dire.
Le pol. I’en ſuis content. Apres que i’eu ſeiourné à cauſe de mon indiſpoſition quelque temps à Niſmes, où nous receuions (comme ie t’ay dic‍t) tous les iours à force nouuelles, entendant qu’on traitoit la paix : & que les ambaſ‍ſadeurs Polonois de la Religion eſ‍toyent en chemin pour venir en France, ie m’acheminay par l’auis de nos freres à Paris, où la cour du tyran eſ‍toit, pour voir vn peu ſa contenance & celle de ſes courtizans à leur retour de la Rochelle.
Ie trouuay à mon arriuee, qui fut ſur la fin de Iuillet, que l’edit dont ie t’ay parlé eſ‍toit deſia ietté au moule : tellement toutefois que de honte, quelque meſchant & trupellu qu’il ſoit, on ne l’oſoit point publier au Parlement ne dans Paris : craignant de faſcher les Sires Pierres, & d’appreſ‍ter à d’autres à rire pour leur argent tout deſpendu meſchantement.
Cependant nos beaux aſsiegeurs eſ‍toyent de retour à la Cour, non pas tous, non, comme il faut croire : ains ſeulement les reſchappez : ie parle de nos courtiſans. I’y vy les trois Rois qu’on appelle : le tyran, le roy de Pologne, & le tiers, le roy de Nauarre : qui pour rendre graces à Dieu pour la paix ou leur deliurance, ne ceſ‍ſoyent de le deſpiter & de le prouoquer à ire par leur laſciue

puanteur & autres tels Sardanapaliſmes.

Ie