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Page:Reveille-matin des François, 1574.djvu/383

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D I A L O G V EI I.

Le Cheualier ne faillit pas à s’aquitter biẽ de ſa charge, laiſ‍ſant Villequier reſolu, armé & accõpagné de meſmes. Mais Villequier en trouuant Lignerolles, ſeigna du nez ſans l’oſer attaquer comme le tyran deſiroit.
Qui fut cauſe que le tyran l’ayant ſceu manda querir Villequier, & apres luy auoir dit des pouilles, luy defendit de ſe trouuer iamais deuãt luy, s’il ne tuoit à ce coup Lignerolles : luy donna vne eſpee bonne & bien trenchãte & l’arma luy-meſmes de ſon iacque de maille, cõmandant au cheualier de l’accõpagner mieux que la premiere fois de gens, qui ne fiſ‍ſent point faute de tuer bien mort Lignerolles, & qu’il le leur diſ‍t de ſa part. Ce commandement fait, la partie fut dreſſee de nouueau en laquelle le Cõte de Mansfeld papiſ‍te qui pour lors eſ‍toit à la Cour & S. Iean de Montgomery & quelques autres gentils-hommes accompagnerent Villequier, qui eſ‍tant allé tout reſolu trouuer le poure Lignerolles, l’attaqua de cul & de teſ‍te, le bleſ‍ſa, & comme il s’enfuyoit la bonne aide de ſa quadrille l’ataignit & porta par terre d’vn coup d’eſpee à trauers le corps. Ainſi mourut le beau fils Lignerolles l’vn des fauoris de la Cour.
Quant au deſ‍ſein, que ie t’ay dit baſ‍ty par le garde-ſeaux Birague, cõbien que l’on dreſ‍ſa ſuyuant ſa trace, le fort pour le temps des nopces : toutesfois, pource que l’on ſentit que l’Amiral ne vouloit point eſ‍tre de la partie , & que bien peu de nobleſ‍ſe de la Religion y voudroit aſ‍ſiſ‍ter :

le tyran fut contraint, pour aſ‍ſouuyr ſon laſ-

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