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Page:Revon - Anthologie de la littérature japonaise, 1923.djvu/215

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apporte le charbon de bois incandescent ; c’est ce qui convient à la saison. Cependant, à l’approche de midi, le froid se relâche ; et si le feu des brasiers se transforme alors en cendres blanches, voilà ce qui est mauvais !

II. — LES ÉPOQUES

Comme époques, le premier mois, le troisième mois, les quatrième et cinquième mois, le septième mois, les huitième et neuvième mois, le dixième mois et le douzième mois, tous ont leur charme dans l’année[1].

III. — LE NOUVEL AN

C’est au premier de l’an surtout que l’aspect du ciel est vraiment serein et neuf. Une légère brume blanche. Tous les hommes, renouvelant leur costume, leur visage et leur cœur, font leurs souhaits au Prince, comme aussi à eux-mêmes. C’est bien amusant.

Suit une évocation de diverses fêtes et occupations du premier mois, de l’éveil du printemps, etc.

IV. — CHOSES PARTICULIÈRES

Langage de bonze. — Langage d’homme et langage de femme[2]. — Langage des gens de la basse classe : leurs mots ont toujours une syllabe de trop.

Faire un bonze de l’enfant qu’on aime, c’est bien dommage. La chose est féconde en espérances[3] ; mais qu’on en fasse aussi peu de cas que d’un simple bout de bois, voilà ce qui est regrettable. Après un méchant repas d’abstinence, on trouve mal que le bonze veuille dor-

  1. Cette simple énumération tend à éveiller dans l’imagination du lecteur l’idée des fêtes qui, à la cour, marquaient ces époques préférées.
  2. Différence légère chez nous, mais profonde au Japon, où elle se manifeste, non feulement dans la langue parlée, mais même dans la langue écrite. Une femme qui compose une lettre emploie un plus grand nombre de mots d’origine proprement japonaise et de caractères syllabiques ; elle fait usage de certains idiolismes particuliers, etc.
  3. Car on croyait que la vocation d’un bonze ouvrait le paradis à neuf familles de sa parenté.