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Page:Revon - Anthologie de la littérature japonaise, 1923.djvu/464

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450 ANTHOLOGIE DB LA LITTERATURE JAPONAI8B subtil qui, mieux encore que dans leurs arts, palpite dans leur poésie, ils n’auraient bientôt plus qu’une littérature sans âme, faite d’imitations inférieures et dépourvue de toute originalité. Quelques poésies récentes montreront que, par bonheur, ce jour semble encore lointain. DE L’EMPEREUR 1 Chaque fois que je lis Içs écrits De l’antiquité, Ah ! je pense ▲ l’état du pays Que je gouverne* ! A voir même la pierre 9 Du seuil creusée Par les gouttes de pluie. Même aux entreprises difficiles Devrait-on renoncer 1 f Bien qu’elle se conforme Au vase, C’est la forée De l’eau de pénétrer Les rochers mômes 4 ! Combien heureux est L’âge où montent tout droit, D’année en année, Les fumées du village Des champs de la grande montagne 8 ! En cet Age où nous nous croyons Tous frères 1. Moutaou-Hifo. né le 8 novembre 1862, empereur depuis le 13 février 1867, mort le 29 juillet 1912. Nom posthume : Méiji Tennô. 2. Ayant le sentiment de sa responsabilité, il cherche dans l’histoire des leçons et s’inquiète sans cesse des réformes à faire. 3. Cette patience tenace que le souverain recommande à ses sujets a été pratiquée par eux de la plus admirable manière. Exemple : la révision des anciens traités, que le prince Itô, le marquis Ino-oué, }• comte Ohkouma, tous les hommes d’Etat japonais unis dans une même politique, imposèrent aux puissances après trente ans d’efforts. A. Môme idée, mais avec cette considération que souplesse vaut mieux que violence. Comp. ci-dessus, p. 405, et n. $. 0. Voir au Kojiki, ci-dessus, p. 77, n. 1. , y