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Page:Revon - Anthologie de la littérature japonaise, 1923.djvu/467

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&RB DB MÈlJl 453 CHANSON DB ROUTE Camarade, ne vois-tu pas De l’Asie le ciel Toujours couvert ? Est-ce le vent ? Est-ce la grêle ? Ou bien est-ce la neige ? Nos cadavres, où seront-ils exposés ? En Corée ? En Mandchourie ? Sur les plateaux De la Sibérie 1 ?... D’UN SOLDAT Couverts de sang, Cadavres des ennemis, Hélas I quand je pense Que vous avez des parents ! Cadavres des ennemis 1 ! Bu dehors des tannka, on continue aussi à composer des hokkoa. Par exemple : Malgré tout, Si on la chasse, elle s’en va, bêlas 1 La moucbe d’hiver* l Pour finir, haïkaï d’un auteur qui, s’étant plongé, au printemps d’une année pluvieuse, dans un ouvrage plutôt compliqué, n’en sortit qu’à l’arrière-saison : Harou-samé ni Sous la pluie du printemps Hayashi waké-iri Ayant pénétré dans la forêt, Aki-gaçoumi. (Déjà) le brouillard d’automne* ! i. Vers irréguliers. 2. La répétition du même ▼en, dans une poésie aussi brève que la tannka, est naturellement une faute, bien rachetée d’ailleurs par la manière dont elle accentue ici un sentiment généreux. 3. Ces trois vers, qui, en 1901, retentirent dans toute la presse, furent le très simple adieu du baron Kawagoutchi, vice-ministre de la Maison impériale, donnant sa démission à la suite d’une cabale organisée contre lui. 4. Hayathi, « forêt », veut dire aussi « assemblage, collection »• Waké-iri, verbe composé, « entrer en séparant », c est-à-dire en se frayant un chemin a travers une végétation luxuriante. , y