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Page:Revon - Anthologie de la littérature japonaise, 1923.djvu/63

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SIÈCLE DE NARA

par ma retraite, la Plaine du ciel serait naturellement’ obscurcie, que le Pays central des plaines de roseaux serait pareillement obscurci : comment donc se fait-il que la céleste Ouzoumé se réjouisse, et que de plus les huit cents myriades de dieux rient tous ? » Elle dit. Aussitôt, la céleste Ouzoumé : « Gomme il y a une divinité illustre,- qui surpasse ton auguste personne, nous sommes gais ejt nous nous réjouissons, » dit-elle. A l’instant même où elle parlait ainsi, l’auguste Amé-no-koyâné et l’auguste Fouto-tama poussant en ayant le miroir» comme ils le montraient respectueusement à la Grande et auguste divinité qui brille dans les cieux, la Grande et auguste divinité qui brille dans les cieux, pensant cela de plus en plus étrange, comme elle sortait peu à peu de la porte et le regardait, ce dieu Amé-no-tajikara-wo, qui se tenait caché, prenant son auguste main, la tira au dehors. Alors l’auguste Fouto-tama, tirant et étendant derrière son auguste dos une corde liée en bas l : « Tu ne dois pas reculer et entrer plus loin que ceci, » dit-il. Et ainsi, lorsque la Grande et auguste divinité qui brille dans les cieux fut sortie, et la Plaine des hauts cieux et le Pays central des plaines de roseaux, tout naturellement, furent illuminés de son éclat. xvii. — l’auguste expulsion db l’auguste mâle impétueux

Là-dessus, les huit cents myriades de dieux, s’étant consultés ensemble, imposèrent à l’auguste Mâle impétueux, rapide et brave] une amende d’un millier de tables’, et de plus lui coupèrent la barbe, et môme lui firent arracher les ongles des doigts des mains et des pieds, et l’expulsèrent, d’une expulsion divine. Ainsi chassé, Sonça-no-wo va demander à manger à la déesse de la Nourriture, qui tire de sa bouche et d’autres parties de son corps toutes sortes de choses exquises pour les lui offrir ; 1. Prototype des shimé-naha, cordes en paille de riz qu’on susprml toujours devant les temples ou, au nouvel an, devant les maison*, pour arrêter les mauvaises influences. 2. Voir p. 29, n. 8.

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