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Page:Revue Musicale de Lyon 1904-01-12.pdf/9

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revue musicale de lyon

si l’on ne veut pas les obliger surtout, à quitter le spectacle au milieu du troisième acte, c’est-à-dire au moment le plus émouvant du drame, il faudra commencer la représentation à 7 heures ou 7 h. 1/4 au plus tard.

À Bruxelles, le spectacle commençait à 6 heures et l’on dînait à 8 heures, pendant le premier entr’acte qui durait une heure. À Paris, le public n’avait pas hésité à sacrifier ses chères habitudes de dîner tard pour se rendre aux représentations du Crépuscule chez Cortot ou de Tristan et Isolde chez Lamoureux, lesquelles, lesquelles, les unes et les autres, commençaient à 7 heures précises. Les snobs se rattrapaient en croquant des sandwichs pendant les entr’actes.

À Lyon, nous ne voyons pas pourquoi les amateurs de grande et belle musique ne s’imposeraient pas un pareil effort. Il n’y a pas si longtemps, d’ailleurs, — quinze ou seize ans, — que le rideau se levait à 7 h. 1/2 pour les Huguenots et à 7 h. 1/4 pour Guillaume Tell et l’Africaine.

Il serait donc très naturel et très logique de commencer à 7 h. 1/4 précises de manière à terminer à minuit et quart. Les retardataires du début auraient toujours la ressource du buffet pendant les entr’actes. Quant aux personnes pour lesquelles la beauté et l’intérêt de l’œuvre représentée sont une préoccupation secondaire, et celles qui tiennent surtout à voir la salle et à se faire voir, il leur suffira largement d’arriver à 9 h. 1/2 pour le premier entr’acte. »

Les répétitions de l’Étranger, de Vincent d’Indy, sont suspendues au Grand-Théâtre et le bruit court que cette œuvre ne serait pas représentée cette année. Nous espérons que c’est là une fausse nouvelle. Nous ne voulons pas croire que la régie songe à renvoyer encore à une saison prochaine la création de cette œuvre déjà annoncée la saison dernière par M. Mondaud.

LES CONCERTS

Dimanche prochain, 17 janvier, Salle Philharmonique, deuxième concert Marteau donné par le quatuor Henri Marteau. Au programme : Quatuor de Jacques-Dalcroze ; Quatuor en mi bémol, 12, op. 127 de Beethoven ; Chaconne pour violon de Bach.

Location chez MM. Janin, éditeurs, 10, rue Président-Carnot.

Vendredi, 22 janvier, salle de Musique Classique, 2, rue Stella, première séance de sonates par MM. Rinuccini et Geloso.

Au programme : les quatre premières sonates pour piano et violon de Beethoven.

Mercredi, 20 janvier, aux Folies-Bergères, concert donné par la Schola Cantorum lyonnaise avec le concours de Mme Georges Marty, soliste des Concerts du Conservatoire de Paris, Mlle Éléonore Blanc, des Concerts Lamoureux et Colonne, et de M. Jean David, ténor de la Schola. Orchestre et chœurs de la Schola, 250 exécutants sous la direction de M. Georges Marty, chef d’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris.

Principales œuvres portées au programme : Fragments d’Idoménée, de Mozart ; Samson, oratorio de Händel.

La location est ouverte chez M. Dulieux, éditeur de musique, 98, rue de l’Hôtel-de-Ville.

À TRAVERS LA PRESSE

La Damnation de Faust

Notre excellent confrère du Courrier Musical, M. Jean d’Udine, don’t les opinions musicales nationalistes sont bien connues, émet, à propos de la Damnation de Faust, les curieuses réflexions suivantes :

La frise en mosaïque du Grand Palais des Champs-Élysées porte, dans son dernier compartiment de droite, la liste des génies qui honorèrent le plus l’art français pendant le xixe siècle. On lit un seul nom de musicien : celui de Berlioz. Je pense que ce choix est bon. De tous les compositeurs nés depuis cent ans, sur le territoire des Gaules, Berlioz