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Page:Revue de Paris, 24e année, Tome 1, Jan-Fev 1917.djvu/50

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d’obtenir le titre de docteur de l’Université de Paris. Sa soutenance, le 16 juin 1908, fut remarquable. La valeur de son livre, la façon dont il le discuta, sa parole lente, réfléchie, distinguée lui valurent le titre de docteur avec la plus haute mention.

A la Section historique de l’état-major de l’armée, Joseph Vidal de la Blache fut le plus laborieux de ces officiers à qui nous devons tant de travaux intéressants. Il a donné à la Revue d’histoire, publiée par cette section, plusieurs articles parmi lesquels Quelques observations sur l’histoire militaire[1] étude de méthodologie, où il enseigne la façon dont l’historien militaire doit se servir des documents, récits d’officiers, journaux, archives, mémoires, et pose les règles de la critique. Il avait donc sérieusement réfléchi sur les difficultés du métier d’historien.

Invité par moi, il écrivit, pour la Revue de Paris deux études : la Préfecture des Bouches de l'Èbre et Eylau dans la peinture et dans l’histoire.

Ce sont là des opuscules. Voici les œuvres :

D’abord, la Régénération de la Presse après Iéna[2] sujet bien souvent traité, comme le dit l’auteur, mais qui l’attira pour les raisons que l’on devine. Il s’excuse de n’y rien apporter de nouveau mais il est trop modeste. A l’étude des documents et des livres publiés, il a en effet ajouté celle de la correspondance diplomatique conservée aux archives de notre ministère des Affaires étrangères, et il y a trouvé plus d’un renseignement nouveau. Il a clairement exposé les circonstances politiques, économiques et morales où ont agi les régénérateurs de la Prusse. Il fait une large part aux circonstances morales, car il attribue le relèvement prussien, tout autant à la réforme de l’éducation nationale et aux idées nouvelles répandues par Fichte et G. de Humboldt, qu’à la réorganisation militaire. Il embrasse donc le sujet dans toute son étendue. Il le traite avec une émotion contenue, mais

  1. Numéro 151 de cette Revue.
  2. Paris et Nancy, chez Berger-Levrault, 1910. Un volume in-8°, 417 pages.