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Page:Revue de l’histoire des colonies françaises, 1913.djvu/258

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l’armée d’Afrique et des Gouverneurs Généraux, de mettre au jour des documents se rapportant à des sujets divers : négociations, épisodes de la conquête, etc. De là, dans la publication, deux séries distinctes : celle de la Correspondance et celle des Documents divers.

Par un volume de cette seconde série a été inaugurée la Collection des Documents inédits sur l’Histoire de l’Algérie après 1830. À la fin de l’année 1912 ont paru en effet, sous la signature de M. G. Yver, les documents relatifs au consulat du capitaine Daumas auprès d’Abd-el-Kader en 1837-39 (Correspondance du capitaine Daumas, consul à Mascara, 1837-1839. Alger, Ad. Jourdan ; Paris, P. Geuthner, 1912, gr. in-8 de xxviii-686 p., av. 3 cartes et plans). La Revue de l’Histoire des Colonies françaises reviendra sur cette publication à laquelle M. C. Schefer a déjà consacré une étude dans le Journal des Débats du 6 juin 1913. Dans la première série doit prochainement paraître, par les soins de G. Esquer, la Correspondance du général Savary, duc de Rovigo, pendant son séjour en Algérie de 1831 à 1833.

L’ancien officier de cipayes (The old sepoy officer), tel est le titre d’un article que M. Charles Hill, l’indianiste bien connu, vient de publier dans l’English historical review du mois d’avril dernier. M. Hill rappelle qu’à l’origine les cipayes ne furent que des auxiliaires indépendants, commandés par leurs chefs indigènes, qui louaient leurs services aux Européens. Quelques-uns de ces chefs rendirent les plus grands services tant aux Anglais qu’aux Français, pendant leurs premières luttes dans le Carnatic ; mais, lorsque pour un motif ou pour un autre, la discipline venait à manquer, la nation européenne qui employait les cipayes pouvait se trouver réduite aux pires extrémités. On a beaucoup reproché à Godeheu d’avoir conclu avec M. Saunders une paix précipitée ; on n’a jamais, mis en lumière les déplorables révoltes des cipayes de Tirouvadi, qui, au mois