Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 1, 1914.djvu/30

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tivisme qui caractérise tous les domaines de notre savoir contemporain.

L’auteur analyse la philosophie de Bergson et de William James, considérés comme les deux plus célèbres représentants de ce courant. Bergson a raison, selon lui, dans la mesure où il souligne le principe du changement dans l’être, mais lorsqu’il réfute en même temps la conception statique de la réalité, ce philosophe tombe dans un phénoménalisme exagéré. Outre le continuel changement des divers états, nous devons distinguer dans la vie de la conscience un noyau indestructible autour duquel se forme la vie de notre âme. Or cet indestructible côté de la réalité psychique est tout à fait ignoré par Bergson. Si la métaphysique de Bergson, ne veut pas être une croyance aveugle, mais, au contraire, donner une justification scientifique et systématique de ses fondements, elle doit aussi recourir aux mêmes concepts que Bergson, selon l’auteur, détruit sans preuve. La nature de l’intuition est telle, que si la connaissance fournie par elle ne trouve pas un point d’appui dans les concepts, elle se dissipe au moment même où elle se forme.

Dans le processus vivant du travail créateur de notre conscience, on ne peut pas faire ressortir l’intuition comme un acte spécifique et indépendant de notre esprit qui agit dans la connaissance. L’intuition n’est qu’un des moments de notre activité cognitive. À vouloir le séparer de toute expression intellectualiste, nous trahissons la cause de la raison, nous assignons aux choses un commencement obscur et inconscient.

Dans le domaine de la théorie de la connaissance, l’irrationalisme et la réhabilitation de l’instinct ne peuvent pas satisfaire l’auteur. La grande tâche de la philosophie doit être de soutenir dans les sciences naturelles un point de vue téléomécaniste, à construire une psychologie des idées-forces en la débarrassant des tendances monistes d’un volontarisme et d’un évolutionnisme fatalistique et enfin à faire de la philosophie religieuse une métaphysique rationaliste en réaction contre les théories mystiques actuellement prédominantes.

Signalons encore dans les fascicules 114 et 115 un long travail sur la « Conception philosophique » de Salomon Majmon, par B. Iakowenko.

LA PHILOSOPHIE DANS LES UNIVERSITÉS

(1913-1914.)
(Suite et fin.)
Bordeaux.

Histoire de la philosophie : M. Th. Ruyssen, professeur. — Cours public : Les Théories de la substance de Descartes à Hume. — Conférences d’agrégation : Explications d’auteurs du programme :







Aristote, Physique, , liv. I ; Spinosa, Ethique, liv. —V ; — Schopenhauer, Le Monde comme Volonté et comme Représentation, liv. IV. – Conférences de licence Explication des auteurs du programme. Nancy. Philosophie M. P. Squriau, professeur. – Le mardi à quatre heures et demie Cours publie Les Positions octuelles du problème métaphysique. Le vendredi, à dix heures Conférence Préparation à la licence, exercices, pratiques ; Le samedi, à dix heures Conférence d’histoire de la philosophie. Le Cartésianisme. Rennes. Philosophie M. Dardon, maitre de conférences. – Les Théories de la logique, moder.ne ; II. Explication des textes portes au programme de la licence. INFORMATIONS On se serait sans doute trompé en pensant que le mouvement philosophique intense qui se manifeste actuellement en Allemagne suivrait les seules voies de l’idéalisme traditionnel. La fondation d’une Société. de Philosophie positiviste en est la meilleure preuve parmi les fondateurs —nous relevons des noms, connus ou illustres, de philosophes et de savants, tels ceux. de M. Petzoldt, le disciple d’Ayenarius, du physiologiste Verworn de Bonn, du biologiste Loeb de New-York, du mathématicien Klein de Gôttingen, de Hilbert, Enriques, MûllerLyer, Tiiônnies, Schuppe, Rignano, Jensen, du juriste von Liszt, du physicien Einstein ; de F. C. S. Schiller d’Oxford, de Mach, de l’historien Lamprecht, etc.