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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 1.djvu/156

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ARCHIVES HISTORIQUES.

§ i.

DU TERRITOIRE DE LA VILLE D’ALGER.

L’état d’Alger qui occupe l’ancienne Numidie et la Mauritanie césarienne, si vantées autrefois par leur fertilité et leur nombreuse population, s’étend sur le littoral de la Méditerranée, du levant au couchant, sur une longueur de 180 lieues. Sa largeur moyenne du nord au sud peut être d’environ 50 lieues, non compris l’aride Gétulie au-delà de l’Atlas.

Traversé d’orient en occident par une double chaîne de hautes montagnes, le petit et le grand Atlas, ce pays est entre-coupé d’une multitude de rivières et de ruisseaux qui en descendent et qui y répandent la fraîcheur et la fécondité.

Garanti par l’Atlas des vents du midi, il jouit de la plus douce température et de la plus grande salubrité ; les maladies y sont très-rares, et les Européens qui l’habitent n’y sont jamais exposés à ces épidémies meurtrières qui les moissonnent dans les Antilles avec une si effrayante rapidité. L’ophtalmie même, si commune en Égypte, y est inconnue[1].

  1. Le climat de la Barbarie est doux et salubre ; les saisons s’y suivent dans une succession régulière ; et bien qu’en automne les chaleurs soient excessives, généralement même dans cette saison, elles sont tempérées par le vent du nord. Les hauteurs qui envi-