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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/328

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VOYAGES.

rêt pour ne devoir pas être cité en entier, on a appris sur quelles données s’appuyait ce navigateur, pour croire que les côtes de l’île de Mannicolo avaient été le point du naufrage de l’expédition de Lapérouse. Il s’empressa de communiquer ses idées au gouvernement du Bengale, et offrit d’aller vérifier lui-même ses conjectures, reconnaître les lieux, et ramener les individus qui pourraient exister encore des frégates l’Astrolabe et la Boussole. Ces offres furent accueillies avec empressement, et le capitaine reçut, avec le commandement du bâtiment le Research, destiné à l’expédition projetée, les instructions les plus sages et les plus philantropiques. Nous ne le suivrons pas dans sa traversée de Calcutta à la terre de Van Diémen, ne croyant pas devoir analyser les détails d’une longue et insignifiante discussion, entre le capitaine et son chirurgien-major, détails entièrement étrangers au voyage, et qui remplissent la plus grande partie du premier volume.

Après une courte relâche au port Jackson, où il s’était rendu de la terre de Van Diémen, le Research fit voile pour la Nouvelle-Zélande, et, dans le mois d’août, arriva à Tonga, ou Tongatabou, une des îles des Amis. Le capitaine Dillon y apprit que les premiers vaisseaux européens que les insulaires avaient vus étaient ceux de Cook. Quelques années après, deux autres grands vaisseaux vinrent y mouiller. Il y eut entre les équipages et les naturels un mal entendu, à la suite duquel un chef sauvage fut tué. Les insulaires ajoutèrent qu’après le